Des changements aux niveaux psychologique et physique apparaissent souvent chez les personnes âgées de plus de 65 ans. L’arrêt de l’activité professionnelle, la perte de mobilité ou la survenue d’une maladie chronique peuvent être des éléments déclencheurs d’un état dépressif, avec un risque de suicide. Les signes de la dépression chez le sujet âgé sont difficiles à déceler car ils peuvent ressembler à un début de démence. Cependant, l’entourage doit être en alerte, car, au-delà de la souffrance liée à la dépression, les personnes âgées de plus de 65 ans constituent la population la plus à risque de décès par suicide.
Si le diagnostic est difficile à poser, le médecin qui suit la personne concernée peut décider de lui prescrire des médicaments antidépresseurs dans un but diagnostic : si le traitement améliore l’état du patient, ce sera la confirmation qu’il s’agit bien d’une dépression et non les premiers signes d’une démence. Qu’est-ce qui doit m’alerter ?Tout changement brutal de comportement (repli sur soi, irritabilité, nonchalance) doit vous alerter. Si vous identifiez ces symptômes chez un de vos proches, orientez-le vers un professionnel de santé, son médecin traitant dans un premier temps. Celui-ci décidera ensuite de mettre en place une prise en charge adaptée.Comment se comporter avec un proche âgé dépressif ?En tant que proche d’une personne âgée dépressive, il est inutile de la surprotéger. Au contraire, cela risque d’aggraver ses symptômes liés à la perte d’autonomie, il convient toutefois de rester présent afin de ne pas la laisser en situation d’isolement.Si votre proche verbalise l’idée du suicide, il ne faut surtout pas banaliser ses propos. Lorsqu’une personne parle de son suicide, l’idée est déjà aboutie dans son esprit. Il ne faut donc pas minimiser ses propos car cela pourrait être vécu comme un défi. Parlez-en avec elle et faites intervenir un professionnel rapidement. Quelle prise en charge ?Si votre proche est dépressif et s’il a des idées suicidaires, une hospitalisation sera nécessaire afin de l’extraire de son environnement habituel. Il existe des structures d’accompagnement adaptées où le patient garde son autonomie tout en bénéficiant d’un suivi psychiatrique. Elles pourront vous être indiquées par votre médecin traitant, votre psychiatre ou votre psychologue.En revanche, chez le sujet âgé, les traitements médicamenteux seront réduits car les capacités d’élimination des produits par le rein sont diminuées par rapport à celles de l’adulte de moins de 65 ans. Lorsque des idées suicidaires sont verbalisées, une prise en charge rapide est indispensable car il faut savoir que, statistiquement, chez les sujets âgés les projets de suicide sont plus souvent accomplis que chez les adultes plus jeunes. Les commentaires sont fermés.
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Février 2021
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