Article paru dans le JIM Actualités métiers du 8/07/2015 Paris, le mercredi 8 juillet 2015 - Dans un rapport publié hier, l'ANSM évalue les risques liés à l'utilisation de produits de santé à des fins d'amaigrissement (1). En introduction, l'ANSM souligne que la prise en charge d'un surpoids ou d'une obésité doit être « globale, individualisée, au long cours, fondée sur l'éducation thérapeutique du patient et sous le contrôle d'un médecin ». « L'ajout d'un médicament ne peut être envisagé qu'en dernier recours, en cas de réponse insatisfaisante à ces mesures ». Des produits à proscrire Les différents produits de santé ou méthodes pour perdre du poids sont ensuite passés en revue. Il est notamment rappelé que les rares médicaments indiqués dans l'obésité ou le surpoids ont un rapport bénéfice/risque qualifié de « modeste » et s'accompagnent d'une reprise de poids à l'arrêt du traitement. Puis l'ANSM insiste sur les risques pour la santé 1/des médicaments utilisés de façon détourné (du fait d'une activité diurétique, laxative, métabolique, ou sur la satiété), qui sont à proscrire, 2/des préparations magistrales pour perdre du poids, dont l'utilisation n'est pas justifiée, ainsi que de tous les médicaments vendus en dehors du circuit légal (produits sur Internet en dehors des sites autorisés). En particulier, l'ANSM attire l'attention sur les produits présentés comme des compléments alimentaires ou de produits naturels à base de plantes qui comportent des substances pharmacologiquement actives et qui sont donc des médicaments sans AMM, ni contrôle des autorités sanitaires. Comme l'ont récemment montré deux cas dramatiques au Royaume Uni et en France, la consommation de ces produits peut générer des effets indésirables extrêmement graves. Naturellement toxique ! Les risques des préparati ons de plantes, souvent perçues comme une approche naturelle, sont rappelées. Différentes plantes contenues dans des produits revendiquant un effet amaigrissant ont d'ores et déjà fait l'objet de décision de police sanitaire ou d'un suivi de pharmacovigilance, que ce soit Ephédra ou Ma Huang, les plantes de la famille des Aristolochiaceae, le fruit vert de l'oranger amer ou bigaradier (Citrus aurantium L. ssp amara), ou encore, Garcinia cambodgia... Du charlatanisme pur et simple ! Quant aux méthodes revendiquant un effet amaigrissant (associant le plus souvent des conseils hygiéno-diététiques, des massages, ou l'utilisation d'appareils divers comme les cabines à infrarouges, les appareils d'électrothérapie, à ultrasons ou de drainage lymphatique), elles relèvent pour l'ANSM « fréquemment du charlatanisme ». Appel à la vigilance L'ANSM travaille activement à prévenir les risques dans ce domaine (retrait du marché de médicaments, interdiction de plantes…) mais elle appelle à la vigilance de chacun face aux promesses de certaines de ces méthodes « miracles ». Elle insiste aussi sur le rôle important du pharmacien, « le conseil officinal représentant souvent l'opportunité d'inciter à la consultation médicale ». En annexe du document, les messages essentiels à destination du grand public et des professionnels de santé sont réitérés de façon synthétique et claire. Auteur : Annick LECOCQ LASSALZEDE
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